La question de savoir si Dieu est soumis aux mêmes besoins que les humains a fait l'objet de nombreuses polémiques. Le Christ, qui - par la communion - incite les fidèles à manger son corps et à boire son sang, défeque-t-il ?Pour les Gnostiques, le caractère divin du Christ se reconnaît à ce qu'il peut manger sans avoir à
déféquer. Valentin, maître de la Gnose au IIe siècle, affirme :
« Jésus mangeait, buvait, mais ne déféquait point. »Selon la Bible, Adam et Eve ne déféquèrent pas une seule fois durant leur séjour dans le Jardin d’Eden. Les théologiens attribuent cette faculté à une digestion immaculée.
Inspirée par cette pureté divine, sainte Soeur Pétronille (guérisseuse du Ier siècle, fille spirituelle de Saint-Pierre, proclamée patronne des rois de France en 754) décide, pour atteindre une plus grande communion avec Dieu, de ne plus jamais ouvrir sa "bouche d'ombre".À la naissance de l'enfant Jésus, les Rois mages viennent lui présenter leurs offrandes, l'or - toujours lui -, la myrrhe et l'encens...Et que leur donne la Vierge Marie en remerciement ? Un lange du petit Jésus.
Le dieu aztèque des plaisirs charnels est traditionnellement représenté en train de dévorer des excréments humains ; certains hindous expient leurs péchés en mangeant de la bouse de vache ; les Aborigènes d’Australie méridionale se couvrent de crottes d’animaux en période deuil.
Lorsqu’il s’accroupira, le musulman fera porter son poids sur la jambe gauche et évitera de tourner son postérieur vers la Mecque. Le brahmane videra préalablement sa bouche et son esprit, évitera de poser les yeux sur la lune, sur un temple ou un arbre sacré.
Pour un juif, il est interdit de prier ou t’étudier les Ecritures en cas d’envie pressante.Les Mayas voyaient dans leurs excréments une matière divine. Ils épiçaient leur lavement de substances hallucinogènes, s’injectant par vie annale un mélange de miel, de jus de tabac, de champignons en poudre et de graines dans l’espoir de rentrer en contact avec les dieux.
Aussi ancien que l’humanité, le pet a ses divinités, chez les anciens Egyptiens par exemple, ou en Guyane selon l'ethnologue Claude Lévi-Strauss :
« Au temps jadis, ni les hommes ni les animaux n'avaient d'anus, et ils excrétaient par la bouche. Pu’iito, l'anus, se promettait lentement parmi eux, leur pétait au visage et s'enfuyait. Les animaux furieux se concertèrent. Ils firent semblant de dormir et, quand Pu’iito s'approche de l'un d'eux, prêt pour sa manœuvre habituelle, ils lui donnèrent la chasse, le saisirent et le coupèrent en morceaux.
Chaque animal reçut sa part, plus ou moins grande selon la dimension de l'orifice qu'on lui voit aujourd'hui. Voilà pourquoi toutes les créatures vivantes possèdent un anus, faute de quoi elles devraient toujours excréter par la bouche sous peine d'éclater. »Chez les Mexicains, la déesse Suchiquecal, mère de l’humanité et des dvinités, mange ses propres excréments, en signe d’humilité.
La déesse aztèque Tlazolteotl, déesse de l’amour et de la fécondité, est aussi celle des immondices. Mangeuse d’excréments, elle a également le pouvoir de dévorer les péchés.
Une croyance des Arborigènes australiens veut que le dieu Bundjil ait crée l’océan en urinant pendant des jours.
Les Maoris érigeaient leur autel à proximité de latrines ou de sépultures. Dans leur langue, le mot « turuma » signifie à la fois latrines et lieu de prière.
Les Moabites, célébrant leur dieu Belphégor, unissaient intimement culte et défécation : l’adorateur présentait son postérieur nu devant l’autel, soulageait ses entrailles et faisait offrande de ses œuvres.
les egyptiens rangeaient les fèces au nombre de leurs idoles : ils les adoraient sous la forme du scarabé, cet insecte fouille-merde.
Carl Jung raconte avoir rêvé plusieurs fois qu’il voyait Dieu déféquer, et que son excrément n’était autre que la terre.